Chronique "Artiste Triste"

Pas de drame comme “Histoire vraie”, l’heure est au classicisme. Entre regrets au raz du bitume (“1 brin sinik”), chronique ironique d’une journée de concert (“LOS Vibes”) et freestyle, Sinik prend peu de risques pour faire ce qu’il fait bien. Son flow écorché, contrasté d’une voix claire, lui confère une intelligibilité appréciable. Il manque peut-être le partage du micro avec celui (ou celle ?) qui le pousse dans ses derniers retranchements... définitivement, Sinik défonce lorsqu’il est en position de challenger.

Produit par Banque de Sons, KID (Ul’Team) et Black Mozart, il pose sur de jolies mélodies mais sans conteste, la plus intéressante reste “Pour les mecs du hall” qui est assez évolutive. Dommage, sur la mix-tape de Coup 2 Poker, la version dite originale produite par Mark et Lavocato était plus à propos avec des guitares électriques lourdes.

“Artiste triste” confirme ni plus ni moins ce que l’on était en droit d’attendre, sachant qu’un mini album aux thèmes élargis est prévu pour Septembre. Hardcore et non dénué d’ironie, Sinik est à suivre de près en espérant davantage de prises de risques.


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